Zargouni: Tunisia 2020 a profité à Youssef Chahed
Hassen Zargouni, président de Sigma était l’invité de Midi Show pour revenir sur les résultats d’un sondage rendu public, ce vendredi 9 décembre2016.
L'institut de sondage Sigma Conseil a publié vendredi 09 décembre, le baromètre politique du mois de novembre 2016. Établi sur 930 Tunisiens âgés de 18 ans et plus, ce sondage a été effectué entre le 02 et le 06 novembre 2016.
Le baromètre politique du mois de novembre 2016.
Le rendement du gouvernement Chahed, pour ses 100 premiers jours, a été jugé plutôt positif par 45.8% des Tunisiens. 5.9%, en revanche, le jugent comme étant très positif, et 25,6% comme étant plutôt négatif. Il a été considéré très négatif pour 19.6% des personnes interrogées.
Selon Hassen Zargouni, président de Sigma, cette performance est « meilleure que celle du gouvernement Essid qui avait une marge de manœuvre plus grande pour entreprendre des réformes structurelles audacieuses ». Le gouvernement Jomâa avait, quant à lui, obtenu un meilleur score en termes d'évaluation par les Tunisiens du rendement du gouvernement pour les 100 premiers jours « principalement en raison de la sortie d'une des crises politiques les plus graves vécues en Tunisie en octobre 2013 et un rejet très fort du gouvernement Laârayedh ».
La Conférence Internationale sur l'investissement a profité à Chahed
Sur la question quelle est l’action majeure entreprise avec succès par le gouvernement, les sondés ont répondu à 23,9% l’éducation, 13% la Conférence internationale sur l’investissement alors que 5,2% ont répondu aucune réalisation.
Quant aux principales défaillances du gouvernement, les Tunisiens pensent à 29.2% que l’équipe de Chahed n’a pas fourni un grand effort en matière de création d’emplois, de lutte contre la corruption (10.2%), d’amélioration des conditions de vie (9%) et d’application de la loi (6.6%).
67,3% des Tunisiens favorables aux auditions publiques devant l’IVD
67,3% des Tunisiens considèrent les auditions publiques des victimes d’atteintes aux droits de l’homme, en novembre dernier, comme une étape positive pour instaurer la justice transitionnelle.
33% seulement des sondés pensent que ces séances ne peuvent que semer la haine alors que 78,9% des Tunisiens exigent la présence des deux parties (victimes, bourreaux).
Les séances d’écoute, qui ont suscité beaucoup de polémiques, sont suivies par deux tiers des Tunisiens, soit 61,9%, selon la même source.